Archéologie d’un futur sicilien

Archéologie d’un futur sicilien

Una selezione del diario di Christian Gatard premiato nella Sezione Diari di viaggio della 3a edizione di Thrinakìa 2016-2017 Premio internazionale di scritture autobiografiche, biografiche e poetiche, dedicate alla Sicilia

Scritture solidali
Scritture autobiografiche di redenzione e rinascita che mettono in luce sentimenti di solidarietà verso sé stessi, gli altri e il mondo, e sollecitano un’autentica solidarietà fra le lettrici e i lettori.
Archivio della memoria e dell’immaginario siciliano
Ateliers dell’immaginario autobiografico © OdV Le Stelle in Tasca

Archéologie d’un futur sicilien
Christian Gatard

J’avance avec prudence dans le texte qui s’écrit ici et il serait judicieux que le lecteur en fasse autant. Nous pouvons donc progresser ensemble mais je vous préviens : sur mon compteur Geiger de la mesure de radioactivité mythologique l’aiguille s’affole. Il y a risque de contamination.

Tout comme Catane, la ville de Noto Antica a été rasée en 1693. Je la visite sous un soleil aussi ardent que les entrailles de l’île. Construire, détruire, reconstruire, c’est à ça que jouent les Dieux et les hommes, et ils n’en ont pas marre à la fin ?

Il a fallu que ce soit en Sicile que je pose la question ? J’aurais pourtant dû m’en douter. Les îles ont été pour moi des plaques tournantes, des lieux d’échanges, des moments de rupture/ reconstruction.

Les îles se synchronisent. Elles sont toutes les terrains de jeu des enfants éternels que nous sommes. Elles disent la même chose : que la mort est un jeu, qu’elles sont des repères de pirates et que les pirates dansent avec la camarde. Elles disent aussi qu’elles sont un concentré du monde, un cosmos en réduction et donc un lieu de lecture du monde et de son avenir. Mes trois amis sous les arcades me l’ont dit à leur manière.

Ce texte s’apparente derechef à un journal de voyage dans l’espace et dans le temps. J’explore la Sicile par petites touches, sans en faire trop sur la sérendipité mais en l’acceptant avec bonne grâce. Hasard et sagacité recommandés. L’île d’Ortigia est le cœur battant de Syracuse. C’est une île dans l’île, une île au carré, une île sursignifiée.

Voici donc ma fiction Sicilienne à mi-chemin entre un passé plus profond qu’un trou noir et un futur qui va nous les faire découvrir… c’est le propre même des outils de la mesure du monde : voir d’où on vient pour voir où on va… Le voyage ne fait que commencer. Je regarde à nouveau ma carte de pirate.